8 mythes sur la perte de poids déconstruits par nos nutritionnistes

Perte de poids
Femme sentant des baguettes de pain - Woman smelling bread

Dans cet article :

  1. Il faut couper les pains, pâtes et patates pour maigrir

  2. Il ne faut pas manger après 20h

  3. Ce qui compte sur l’étiquette, c’est juste les calories

  4. Manger des collations, c’est mauvais si je veux perdre du poids

  5. Je dois manger exactement la portion inscrite sur l’emballage

  6. Une toast au beurre d’arachide, c’est suffisant comme déjeuner 

  7. Sauter le déjeuner, c’est une bonne façon de couper des calories

  8. Il faut éliminer les gras pour maigrir

  9. Ce qu’on retient : l’équilibre, pas la restriction

Quand on parle de perte de poids, tout le monde a son opinion : votre voisin, votre cousine, un influenceur sur TikTok… Résultat ? On se retrouve avec une tonne de conseils contradictoires, souvent non fondés.

On a donc posé une question toute simple à notre équipe de nutritionnistes diététistes : « Quels mythes reviennent le plus souvent dans vos consultations pour la perte de poids ? » Leurs réponses, sans grande surprise, étaient nombreuses – mais elles montrent bien à quel point les idées reçues sèment la pagaille.

Voici huit fausses croyances qu’on entend à répétition, avec les explications de nos professionnels de la santé pour y voir plus clair et favoriser une perte de poids durable.

1. « Il faut couper les pains, pâtes et patates pour maigrir »

Personne en t-shirt rayé mangeant des pâtes avec une fourchette, tenant un bol, sur fond rouge

La réalité : les glucides peuvent très bien faire partie d’un repas équilibré

Myriam Guay, diététiste nutritionniste à Québec, nous confie que ce mythe des 3P – pains, pâtes, patates – revient sans cesse, souvent avec une pointe de frustration chez ses clients. Pourtant, ces aliments sont de bonnes sources d’énergie. Choisis dans leurs versions moins transformées, ils apportent aussi des fibres qui aident à gérer la faim – un atout qu’on sous-estime trop souvent.

Ces fibres ralentissent la digestion, prolongent la satiété, stabilisent la glycémie et soutiennent la santé digestive. Bref, elles vous évitent de craquer pour un biscuit en plein après-midi. Ce n’est pas une assiette de pâtes qui bloque vos progrès vers un poids santé, mais plutôt un repas déséquilibré : trop de pâtes blanches, pas assez de légumes ou de protéines, et peut-être un bout de pain gratiné en bonus.

En pratique : optez pour des glucides de qualité, en écoutant votre appétit 

Pas besoin d’éliminer les 3P ! Privilégiez des options riches en fibres comme les pâtes de blé entier ou les patates avec la pelure, et ajustez la portion à ce qui vous convient, souvent entre ½ et 1 tasse cuite. Ajoutez des légumes, des protéines et une touche de bons gras pour un repas qui tient au corps.

2. « Il ne faut pas manger après 20h, sinon ça se transforme en gras »

Personne assise sur un canapé, mangeant une part de pizza à partir d'une boîte ouverte, dans une pièce tamisée

La réalité : votre corps ne fonctionne pas sur une minuterie

Ce mythe, Rose Thivierge, diététiste nutritionniste à Montréal, l’entend souvent. Il part du principe que dès 20h, votre corps décide de tout stocker en gras – une idée qui, heureusement, ne tient pas la route ! Pourtant, votre corps continue de brûler de l’énergie jour et nuit. Ce qui compte, ce n’est pas l’heure, mais la qualité de ce que vous mangez, et surtout : avez-vous vraiment faim?

Ignorer une vraie faim – celle qui gargouille ou qui vous déconcentre – peut compliquer votre relation à la nourriture et même provoquer des fringales plus tard.

En pratique : si la faim se pointe, misez sur une collation simple

Un yogourt grec avec des fruits, quelques craquelins de grains entiers avec du fromage ou un œuf mimosa avec des crudités, c’est parfait pour répondre à un besoin sans tomber dans l’excès.

3. « Ce qui compte sur l’étiquette, c’est juste les calories »

Mains pointant une étiquette nutritionnelle sur une feuille, indiquant 230 calories par portion

La réalité : toutes les calories ne se valent pas

Éléonore Dessureault, nutritionniste à Shawinigan et à Trois-Rivières, nous rappelle une évidence qu’on oublie trop : 200 calories de boisson gazeuse, ce n’est pas pareil que 200 calories de lentilles. Le premier ne vous nourrit pas, le second oui – grâce aux fibres, protéines et nutriments. Se concentrer uniquement sur les calories, c’est passer à côté de ce qui compte vraiment : la qualité nutritionnelle.

En pratique : regardez au-delà des chiffres

Vérifiez les protéines, les fibres, les sucres ajoutés et les gras saturés. Une liste d’ingrédients courte et claire, c’est souvent bon signe. Besoin d’un coup de pouce pour décoder les étiquettes ? Consultez une nutritionniste diététiste pour vous simplifier la vie à l’épicerie.

4. « Manger des collations, c’est mauvais si je veux perdre du poids »

Femme aux cheveux blancs tenant une pomme verte, assise à une table avec une tasse et un vase de plantes

La réalité : ne pas manger assez peut vous jouer des tours

Elsa Rochette, nutritionniste à Saint-Augustin-de-Desmaures, l’entend régulièrement : certains pensent que manger moins souvent aide à maigrir. Pourtant, sauter une collation quand la faim frappe peut vous laisser affamé au prochain repas – et là, bonjour les portions XXL ! Pour certains, manger plus souvent stabilise l’énergie et évite les fringales. Tout dépend de votre rythme et de vos besoins.

En pratique : si vous sentez un vrai creux, mangez !

Une petite collation peut faire toute la différence : noix et fruit, fromage et raisins, yogourt avec graines de chia... L’idée, c’est de ne pas arriver au souper en état d’urgence alimentaire.

5. « Je dois manger exactement la portion inscrite sur l’emballage »

Bol de canneberges séchées sur une balance numérique affichant 38 g, avec des courgettes et un bol de pâte à côté

La réalité : ce sont des repères, pas des prescriptions

Timothy Leung, nutritionniste à Toronto et Markham, remarque que beaucoup de clients prennent ces portions au pied de la lettre. Mais ces chiffres sont là pour comparer les produits, pas pour dicter vos repas. En réalité, vos besoins varient selon votre faim, votre niveau d’activité physique et bien d’autres facteurs.

Astuce : ajustez la portion selon votre faim

Commencez avec une portion raisonnable et ajustez-la selon votre ressenti. Faites confiance à vos signaux de faim et de satiété plutôt qu'à une mesure fixe. Si vous êtes rassasié, inutile de terminer l’assiette; si vous avez encore une sensation de faim, vous pouvez manger un peu plus.

6. « Une toast au beurre d’arachide, c’est suffisant comme déjeuner »

Mains tenant une tranche de pain tartinée de beurre de cacahuète au-dessus d'une assiette, avec des bananes en arrière-plan

La réalité : ça manque de punch pour bien démarrer

Élodie Robillard, diététiste nutritionniste à Québec, nous explique que ce classique ne tient pas la route tout seul. Pour un déjeuner qui soutient la masse musculaire, l’énergie et la satiété, on vise autour de 20 g de protéines – et une toast ne fait pas le poids à elle seule.

Astuce : renforcez votre déjeuner avec des protéines complémentaires

Ajoutez un œuf, du yogourt grec, du fromage cottage ou un verre de lait protéiné de type Natrel Plus à votre déjeuner. Une toast, c’est un bon début, mais elle a besoin d’un coup de main pour vous porter jusqu’à midi. Consultez nos recettes de déjeuners santé pour des idées simples et approuvées par nos nutritionnistes !

7. « Sauter le déjeuner, c’est une bonne façon de couper des calories »

Assiette blanche vide avec une fourchette et un couteau croisés, à côté d'une horloge vintage sur un fond turquoise

La réalité : ce n’est pas efficace pour tout le monde

Meri Makaryan, diététiste nutritionniste à Montréal, nous rappelle que chaque personne est différente. Pas faim le matin ? Aucun problème, inutile de se forcer. Mais si sauter le déjeuner vous laisse fatigué ou affamé en soirée, c’est un signe que votre corps a besoin d’énergie plus tôt dans la journée.

En pratique : écoutez-vous

Si la faim est là au réveil, optez pour un déjeuner riche en protéines. Sinon, gardez quelque chose sous la main – au bureau ou à l’école – pour manger quand ça vous tente. L’essentiel, c’est de trouver votre rythme.

8. « Il faut éliminer les gras pour maigrir »

Mains versant de l'huile d'olive sur une salade colorée dans un bol, avec des légumes sur le plan de travail

La réalité : Les bons gras jouent un rôle clé dans la satiété et la santé

Stéphanie Nadeau-Grondin, diététiste nutritionniste à Longueuil, voit souvent cette confusion en consultation : le mot « gras » fait peur, mais les lipides sont essentiels. Ils aident à absorber des vitamines, à produire des hormones et à rester rassasié. Le problème, ce n’est pas les gras, mais leur qualité et leur quantité..

En pratique : ajoutez une touche de bons gras

Incorporez quelques noix ou graines à un yogourt, un filet d'huile d'olive sur vos légumes rôtis, ou un quart d'avocat dans un sandwich. Ces petits ajouts peuvent améliorer la saveur, augmenter la satiété et soutenir votre énergie sans nuire à vos objectifs.

Ce qu’on retient : l’équilibre, pas la restriction

Famille souriante partageant un petit-déjeuner varié autour d'une table en bois dans une pièce lumineuse

Ce que ces huit mythes ont en commun ? Ils entretiennent une vision rigide, culpabilisante et souvent inefficace de la perte de poids. Ils font croire qu'il faut tout contrôler, tout couper, tout calculer, au détriment de l’image corporelle et du bien-être.

La réalité, c'est que bien manger n'a rien à voir avec la perfection. C'est plutôt une question de constance, d'équilibre, et surtout, d'écoute de soi. Une nutritionniste-diététiste peut vous aider à fixer des objectifs réalistes tout en développant une approche plus personnalisée, durable et alignée avec votre mode de vie.

Prenez rendez-vous avec une nutritionniste pour perte de poids pour entamer un accompagnement concret, bienveillant et réaliste.

Nutritionniste Diététiste à Halifax, Nouvelle-Écosse