Les émotions jouent un rôle important dans nos choix alimentaires. Qu’il s’agisse de tristesse, de stress ou de bonheur, nos états d’esprit peuvent influencer ce que nous mangeons, quand nous mangeons et comment nous nous sentons après avoir mangé. Cette relation complexe entre émotions et alimentation mérite d’être explorée, car elle peut avoir un impact direct sur notre santé physique et mentale.
Comment les émotions influencent notre alimentation ?
Lorsque nous ressentons des émotions fortes, qu’elles soient positives ou négatives, il n’est pas rare de se tourner vers la nourriture pour trouver du réconfort. Ce phénomène, connu sous le nom d’alimentation émotionnelle, peut nous pousser à manger pour des raisons autres que la faim. Par exemple, sous l'effet du stress, certaines personnes se tournent vers des aliments riches en sucre ou en gras, recherchant ainsi du réconfort dans la nourriture.
Les émotions et leurs effets sur nos habitudes alimentaires
Le stress, l’anxiété et la tristesse
Les émotions comme le stress, l’anxiété et la tristesse peuvent entraîner des comportements alimentaires compulsifs. Toutefois, il est important de différencier le stress aigu du stress chronique, car leurs effets sur la prise alimentaire varient.
Le stress aigu, une réponse immédiate à une situation stressante, a tendance à diminuer temporairement l’appétit. Cela s’explique par l’activation du système nerveux sympathique, qui prépare le corps à réagir rapidement, souvent en réduisant la sensation de faim (1).
À l’inverse, le stress chronique, persistant sur une plus longue période, est fréquemment associé à une augmentation de la consommation d’aliments riches en calories, tels que les sucreries ou les aliments gras. Cette réaction est due à la sécrétion prolongée de cortisol, l’hormone du stress, qui stimule l’appétit et augmente notre envie d’aliments énergétiques. Ce comportement peut, à long terme, entraîner une prise de poids et des complications pour la santé (2, 3).
La joie et l’excitation
Les émotions positives, telles que la joie ou l’excitation, peuvent également influencer notre alimentation, souvent de manière différente. Par exemple, lors d'événements sociaux, comme les fêtes ou les rassemblements entre amis, la nourriture se trouve souvent à avoir un rôle central et nous avons tendance à manger plus que d'habitude. Bien que ces occasions soient associées à des moments positifs, il est important de rester attentif aux signaux de satiété pour profiter du réel plaisir obtenu.
Comment ne plus manger ses émotions ?
Voici quelques pistes pour vous aider à gérer votre alimentation en lien avec vos émotions :
1. Identifiez vos déclencheurs émotionnels
Prenez le temps de noter les situations ou les émotions qui vous poussent à manger, même en l’absence de faim physique.
2. Posez-vous des questions
Avant de manger, posez-vous la question : « Ai-je vraiment faim ? » Cela peut vous aider à différencier la faim physique de la faim émotionnelle.
3. Trouvez d’autres moyens de gérer vos émotions
Par exemple, la pratique d’une activité physique, la relaxation ou simplement parler à un ami peuvent être de bons moyens pour apaiser les émotions sans recourir à la nourriture (4).
4. Écoutez vos signaux corporels
Apprenez à reconnaître les signaux de faim et de satiété et arrêtez-vous de manger lorsque vous vous sentez rassasié.
5. Planifiez vos repas et collations
Planifier vos repas et collations à l'avance permet de mieux structurer votre alimentation, d'éviter les excès liés aux émotions et de favoriser des choix plus équilibrés tout en respectant les besoins de votre corps.
6. Essayez la technique STOP
Utilisez la technique STOP (Stop, Take a breath, Observe, Proceed) pour faire une pause, respirer, observer vos émotions sans jugement, puis reprendre vos activités de manière plus calme et réfléchie, afin d'éviter de manger impulsivement en réponse aux émotions (5).
Vers une alimentation plus équilibrée et consciente
Il est essentiel de se rappeler que manger est bien plus qu’une simple question de nutrition. La nourriture fait partie intégrante de notre vie sociale, culturelle et émotionnelle. L’idée est de trouver un équilibre, où la nourriture est une source de plaisir sans devenir un moyen principal de gestion des émotions.
Plutôt que de se focaliser sur les aliments à éviter, il est important de favoriser une alimentation variée, riche en nutriments, et de développer une écoute bienveillante envers son corps. Cela implique de prendre conscience de ses sensations de faim, de satiété et de ses émotions pour faire des choix alimentaires plus réfléchis.
Pourquoi consulter une nutritionniste ou une diététiste pour gérer l’alimentation émotionnelle ?
Une nutritionniste diététiste peut vous aider à comprendre vos habitudes alimentaires et à distinguer les besoins physiologiques des émotions. En consultation, vous apprendrez à reconnaître les signaux de faim et à identifier les moments où vous mangez pour des raisons émotionnelles. En adoptant des stratégies comme la méditation ou l'activité physique, vous pourrez mieux gérer vos émotions sans recourir à la nourriture, tout en respectant vos besoins émotionnels. Ce processus vous permet de reprendre le contrôle de votre alimentation et d'améliorer votre bien-être global, en développant une relation plus sereine avec la nourriture.
Faites le premier pas pour apprendre à gérer vos émotions sans passer par l’assiette
Comprendre le lien entre émotions et alimentation est crucial pour retrouver un équilibre. Une nutritionniste ou une diététiste peut vous aider à identifier vos déclencheurs émotionnels et à développer des stratégies adaptées bienveillantes pour y faire face. Si vous sentez que vos émotions influencent vos choix alimentaires, n’attendez plus ! Prenez rendez-vous avec une nutritionniste d'ÉquipeNutrition dès aujourd’hui pour retrouver une relation harmonieuse avec la nourriture.
Références
- Nakamura C, Ishii A, Matsuo T, Ishida R, Yamaguchi T, et al. (2020) Neural effects of acute stress on appetite: A magnetoencephalography study. PLOS ONE 15(1): e0228039. doi.org/10.1371/journal.pone.0228039
- Kara E. Hannibal, Mark D. Bishop, Chronic Stress, Cortisol Dysfunction, and Pain: A Psychoneuroendocrine Rationale for Stress Management in Pain Rehabilitation, Physical Therapy, Volume 94, Issue 12, 1 December 2014, Pages 1816–1825, doi.org/10.2522/ptj.20130597
- van der Valk, E.S., Savas, M. & van Rossum, E.F.C. Stress and Obesity: Are There More Susceptible Individuals?. Curr Obes Rep 7, 193–203 (2018). doi.org/10.1007/s13679-018-0306-y
- National Institute of Mental Health. Five Things You Should Know About Stress. https://www.nimh.nih.gov/health/publications/stress/index.shtml Accessed 11/18/2021.
- Keng SL, Smoski MJ, Robins CJ. Effects of mindfulness on psychological health: a review of empirical studies. Clin Psychol Rev. 2011;31(6):1041-1056. doi.org/10.1016/j.cpr.2011.04.006