L’obésité, un problème de société

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De plus en plus, nous vivons dans un environnement obésogène et plusieurs faits saillants l’illustrent. En effet, selon le Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), la proportion de la population québécoise de 18 ans et plus souffrant d’obésité a augmenté, passant de 14,1 % à 18,2 %, entre 2003 et 2014. Quant à l’Institut national de santé publique du Québec, il estime qu’en 2013-2014, la population québécoise obèse représentait 1 adulte sur 5. Toujours selon cette source, d’ici 2030, cette proportion pourrait grimper jusqu’à 26% (3) . Rien de trop rassurant.

Qualité alimentaire qui laisse à désirer

Pourquoi en est-il ainsi? L’industrie alimentaire a une part de responsabilité certes, tout comme l’individu d’ailleurs. Avec les horaires de plus en plus chargés, la demande pour les prêts-à-manger et les produits transformés est de plus en plus grandissante au sein de l’alimentation Nord-Américaine. D’autant plus que ces produits sont aussi accessibles que les aliments frais, tels que les fruits et légumes, ils sont aussi souvent vendus à moindre prix. Malheureusement, ces aliments sont souvent trop riches en gras, en sucre et en sel. Combinés avec la sédentarité, ils accroissent les risques d’obésité et de maladies cardiovasculaires. Heureusement, de plus en plus de consommateurs sont conscientisés par l’impact de l’alimentation sur leur santé. Ainsi, la diversité alimentaire augmente et laisse tranquillement place à des produits alimentaires d’une meilleure qualité.

La quantité est également à blâmer

Le consommateur, qui en veut toujours plus pour son argent, incite l’industrie à offrir de plus gros formats de produits et de plus grosses portions au restaurant, de même qu’une abondance de produits. Il a été démontré qu’il est possible de manger jusqu’à 30 % plus en présence d’une plus grande portion, d’autant plus qu’il est également fréquemment question de maintes distractions lorsqu’on se retrouve à table (télévision, contexte social, courriels, etc.) et qu’une bonne ou mauvaise journée peut influencer notre prise alimentaire, même en absence de la faim. Cela constitue une combinaison gagnante pour ne pas être à l’écoute des signaux de satiété. Cela dit, manger en excès 100 calories par jour se traduit en une prise de 10 lbs par année, ce qui est non négligeable au fil du temps.

Que peut-on faire alors ?

Pour contrer le phénomène de l’obésité à l’échelle de la société, il est important en tant que consommateur de continuer à encourager une offre alimentaire de qualité afin d’en maintenir la demande sur les tablettes. Pour ce faire, prioriser les allées dans les pourtours de l’épicerie et limiter votre passage aux allées du centre, qui contiennent les produits transformés. Dans ces dernières, choisissiez des produits dont la liste d’ingrédients est courte et qui sont riches en fibres et protéines, de même que faibles en sucre. Pensez à vous servir uniquement la portion dont vous avez besoin et à ralentir le rythme du repas. Prenez également soin de vous en pratiquant un minimum de 30 minutes d’activité physique par jour. En agissant des deux côtés de la balance énergétique (les apports et la dépense), il devient alors plus aisé d’obtenir et de maintenir un poids santé.

Nutritionniste - Diététiste