La période de quarantaine et de distanciation sociale amènent leurs lots de défis alimentaires. D’un autre côté, les aliments peuvent se présenter comme une solution à la gestion des émotions. « Manger ses émotions » est un comportement qu’on associe au mangeur de type « émotif ». En période de confinement et de stress élevé comme la pandémie de la Covid-19, le mangeur émotif peut aussi éprouver une peur de prendre du poids, car il se tourne davantage vers la nourriture et ne se fait pas confiance d’avoir accès aux aliments en tout temps.
Cet article donne un aperçu du portrait du mangeur émotif et fournit des pistes de solutions pour se distancier de ce comportement afin d’éviter leurs impacts pernicieux.
Vous êtes probablement un mangeur de type émotif lorsque vous mangez pour les raisons ci-dessous:
1- Par stress
L’incertitude face à l’avenir ainsi que l’inquiétude de la santé de ses proches, pour n’en nommer que quelques-uns, sont des enjeux qui peuvent générer beaucoup d’anxiété. Manger atténue momentanément l’anxiété en créant une sensation d’apaisement, puis permet d’éviter temporairement le sentiment envahissant de stress. De plus, manger peut donner l’illusion de fournir davantage d’énergie pour exécuter une tâche anxiogène, comme par exemple, de débuter la rédaction d’un travail important.
2- Pour se récompenser
Vous arrive-t-il de vous permettre un aliment ou une boisson que vous appréciez pour vous sentir mieux? De manger après avoir réalisé une tâche d’envergure? Faites-vous partie de ceux qui se servent un verre de vin en revenant d’une longue journée de travail? Si oui, vous êtes probablement un mangeur émotif. Il est à noter que la notion de récompense en alimentation est souvent associée à de la restriction vis-à-vis des aliments particuliers.
Pour plus d’information, consultez l’article suivant sur Comment faire la paix avec les aliments.
3- Pour combattre la solitude
Le mangeur émotif a aussi tendance à se tourner vers les aliments lorsqu’il se sent seul. Par exemple, l’association de la crème glacée et de la rupture amoureuse est bien connue. En temps de distanciation sociale, le sentiment de solitude peut être plus marqué. La nourriture s’avère une manière de combler un vide en présence de solitude ou lors d’un processus de deuil.
4- Par ennui
Le temps semble s’écouler plus lentement à la maison et le rythme de vie est monotone? Résultat: vous ouvrez le frigo et le garde-manger, malgré le peu de conviction. Manger permet ici de passer le temps plutôt que de combler un réel besoin de faim.
Bref, on se dit que toutes les occasions sont bonnes pour manger!
Il se peut que tous les spectres des émotions mènent à la consommation d’aliments. Le point commun des raisons énumérées plus haut : les aliments consommés sont généralement réconfortants, donc denses en calories, gras, sucres et sel.
Se distancier du mangeur émotif
Comment briser ce réflexe? La première étape consiste à prendre conscience de ce comportement sans vous juger. Manger ses émotions s’agit d’un mécanisme adaptatif, vous ayant permis de vous protéger des émotions plus difficiles. En effet, les aliments procurent une sensation d’apaisement, et donc atténuent l’inconfort provoqué par certaines émotions. Néanmoins, ce réconfort est éphémère et peu efficace à moyen et à long terme.
Un suivi individualisé permettra de mieux saisir ce qui vous amène à vous tourner vers la nourriture et comment y mettre fin. Pour des stratégies durables et saines pour mieux gérer vos émotions et pour comprendre leur lien avec votre alimentation, les nutritionnistes et les psychologues sont là pour vous aider!
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