Bienveillance et image corporelle : par où commencer

Alimentation intuitive
Troubles alimentaires
• 18 sep 2025
Femme heureuse en habit sportif

Il n’est pas toujours facile de se sentir bien dans son corps. Entre les pressions sociales, les comparaisons et nos propres attentes, il arrive qu’on doute, qu’on se sente en décalage avec l’image qu’on se fait de soi. Et c’est tout à fait normal.

La bonne nouvelle, c'est que cette relation peut évoluer. Avec un peu de recul, de bienveillance et quelques gestes simples au quotidien, il est possible de se rapprocher d’un regard plus doux, plus apaisé envers soi-même.

Dans cet article, on vous partage des idées concrètes et accessibles pour prendre soin de votre image corporelle et de votre relation avec la nourriture… un petit pas à la fois.

1. Prendre conscience de ce qui influence notre regard sur le corps

Notre relation au corps ne se construit pas en un jour. Elle est influencée par :

  • nos expériences de vie
  • notre entourage
  • la culture dans laquelle on grandit
  • les messages reçus dès l’enfance

Il est donc normal qu’elle soit imparfaite ou changeante. Mais en prenant conscience de ce qui la teinte, on peut commencer à s’en libérer.

Pistes de réflexion :

  • Est-ce qu’il m’est déjà arrivé d’éviter une activité par inconfort avec mon corps ?
  • Est-ce que je m’adresse à mon corps comme je le ferais à un ami ?

Ces questions, même simples, peuvent ouvrir une porte vers un regard plus doux sur soi.

2. Observer les gestes du quotidien

Certains comportements répétés, souvent inconscients, entretiennent l’insatisfaction corporelle. Les identifier est une première étape vers le changement.

À observer :

  • Se peser souvent
  • Se scruter dans le miroir
  • Se comparer aux autres, surtout sur les réseaux sociaux
  • Se cacher sous des vêtements
  • Refuser des invitations sociales
  • Chercher à modifier son corps à répétition (diètes, surentraînement, etc.)

À essayer : Choisissez un de ces comportements et observez-le sans jugement. Notez ensuite son impact sur votre humeur, vos pensées et vos comportements subséquents.

Ex. : Remarquez chaque fois que vous avez envie de vous peser. Que cherchez-vous à ressentir ou à contrôler à ce moment-là ?

3. Comprendre ce qui influence le poids… et reconnaître nos limites

On entend souvent qu’il suffirait de mieux manger et de bouger plus pour contrôler son poids. Cette idée, bien que répandue, est réductrice. En réalité, notre poids est le résultat d’un ensemble complexe de facteurs, certains sur lesquels on peut agir, d'autres non.

Reconnaître cette complexité, c’est faire preuve de bienveillance… et d’honnêteté envers soi-même.

La génétique : une base unique pour chacun

Chaque corps a sa propre plage de poids naturel. Deux personnes peuvent avoir des habitudes similaires et des poids très différents, et c’est tout à fait normal.

Ce poids naturel dépend entre autres de :

  • notre métabolisme
  • notre composition corporelle
  • la façon dont notre corps utilise et stocke l’énergie

Deux personnes peuvent manger de façon similaire, avoir un niveau d’activité comparable, et avoir des poids et des silhouettes très différents. Et cela ne signifie pas que l’une fait « mieux » que l’autre.

Les habitudes de vie : pour se sentir mieux, pas pour se contrôler

Si nos gestes quotidiens ne garantissent pas un « contrôle » sur notre poids, ils ont un impact réel sur notre mieux-être global :

  • Bien dormir aide à mieux gérer le stress, l’appétit et l’humeur
  • Bouger selon ses envies reconnecte au plaisir du mouvement
  • Manger de façon variée et suffisante soutient l’énergie, la concentration et la satisfaction

Ces gestes ne visent pas la perfection ou la perte de poids, mais une meilleure qualité de vie, au quotidien.

L’environnement : un facteur souvent invisible… mais puissant

Notre relation au corps et à la nourriture est aussi largement façonnée par notre environnement : famille, culture, médias, réseaux sociaux, milieu professionnel.

Exemples fréquents d’influences environnementales :

  • Avoir grandi dans un milieu où l’apparence était souvent commentée
  • Entendre régulièrement parler de régimes ou d’aliments « bons » ou « mauvais »
  • Se sentir inadéquat face aux standards de beauté irréalistes véhiculés dans les médias
  • Subir de la pression à performer ou à plaire

Tous ces éléments influencent la façon dont on perçoit son corps, ce qu’on mange, ou ce qu’on croit « devoir être ». Les reconnaître permet de prendre du recul, de faire du tri, et de se recentrer sur ses propres besoins.

En résumé : Notre poids n’est pas uniquement le reflet de ce qu’on mange ou du sport qu’on fait. Il résulte d’un mélange complexe de génétique, d’habitudes de vie, et de notre environnement. En tenant compte de tout cela, on peut ajuster nos attentes… et se libérer d’une vision trop rigide ou culpabilisante.

4. Prendre soin de soi… dès maintenant

Plutôt que de viser un chiffre sur la balance ou une taille précise, on peut choisir des gestes et des intentions qui nourrissent le bien-être, la douceur et la motivation, ici et maintenant.

Changer notre apparence n’est pas une condition pour prendre soin de soi : c’est dans notre façon d’en prendre soin que réside la transformation.

Ces petits gestes du quotidien, simples mais puissants, peuvent apaiser la relation qu’on entretient avec notre corps. Ils rappellent que celui-ci mérite du confort, du respect et de l’attention… sans condition.

À essayer :

  • Faire le ménage de ses réseaux sociaux
  • Choisir des vêtements confortables, à sa taille actuelle
  • Se préparer un déjeuner qu’on aime et qui nous soutient
  • Prendre une vraie pause pour manger, sans écran ni distraction
  • Appliquer une crème ou une huile calmante après la douche
  • Marcher 10 minutes après le travail pour se détendre
  • Bouger pour le plaisir, et non pour se « corriger »
  • Remercier son corps pour ce qu’il permet de vivre chaque jour

5. Mieux vivre sa relation avec la nourriture

À force de poser un regard plus doux sur notre corps, un autre aspect s’éclaire : notre façon de se nourrir.

Notre relation à la nourriture est souvent le reflet de la relation que l’on entretient avec soi-même. Et comme pour l’image corporelle, elle peut être teintée de contrôle, de culpabilité, ou évoluer vers plus de liberté et d’écoute.

Plus on cherche à contrôler son alimentation de façon rigide, plus on risque de s’éloigner de ce dont notre corps a vraiment besoin.

Cela peut se traduire par :

  • Une faim plus difficile à reconnaître ou à apaiser
  • Une perte de satisfaction
  • Des épisodes de suralimentation suivis de culpabilité

En essayant d’avoir un contrôle parfait sur ce qu’on mange, on en vient parfois à perdre… le vrai pouvoir de choix.

À observer :

  • Est-ce que je me dis parfois : « Je ne devrais pas manger ça »?
  • Est-ce que je mange avec plaisir… ou avec l’impression de devoir « compenser » ensuite?

Ces questions ne visent pas à créer un malaise, mais à ouvrir une porte vers plus de liberté.

Diagramme du cycle de la privation par ÉquipeNutrition

6. Reconnecter aux sensations : manger en pleine conscience

Il ne s’agit pas de tout analyser, mais simplement de ralentir, d’écouter son corps et de reconnecter à ses sensations.

Comment l’appliquer :

  • Remarquer quand la faim s’installe
  • Choisir un moment calme pour manger
  • Observer ses envies sans jugement
  • Choisir des aliments qui font du bien au corps et au moral
  • Bouger pour se sentir bien, pas pour compenser un repas

À essayer : Prenez une collation sans distraction. Observez sa texture, son goût, son odeur…

7. Retrouver le plaisir de manger

Le plaisir est un allié précieux. Il aide à mieux reconnaître ses besoins, à se sentir rassasié, et à développer une relation plus détendue avec l’alimentation.

Comment le cultiver :

  • Varier les textures et les saveurs
  • Ajouter de la couleur ou des herbes fraîches à vos plats
  • Cuisiner une recette qui vous inspire
  • Manger ce que vous aimez… sans vous forcer à manger ce que vous n’aimez pas

À essayer : Portez attention à une bouchée aujourd’hui. Quelle est sa texture ? Son goût ? Vous rappelle-t-elle un souvenir ?

Vers une relation plus sereine avec son corps et les aliments

Améliorer son image corporelle et sa relation à la nourriture ne passe pas par un changement radical, mais par une série de petits gestes doux et constants.

Envie d’avancer avec bienveillance? Prenez rendez-vous avec une nutritionniste diététiste de notre équipe dès aujourd’hui.