Dans notre société axée sur l'apparence, il est courant de porter des jugements sur les personnes en surpoids. Cependant, il est essentiel de remettre en question ces préjugés et de comprendre que le poids ne définit pas une personne. Dans cet article, nous examinerons cinq raisons importantes de ne jamais juger quelqu'un en surplus de poids. Il est crucial de promouvoir l'empathie, la compréhension et le respect de tous les individus, indépendamment de leur apparence physique.
1. La majorité des Canadiens ont un surplus de poids
Plus d’une personne sur 3 est en surplus de poids au Canada, tandis qu’une personne sur 4 souffre d’obésité. Des pourcentages aussi élevés démontrent que le problème n’est pas individuel, mais à beaucoup plus grande échelle. L’obésité est un phénomène complexe en lien avec plusieurs facteurs, qui diffèrent d’une personne à l’autre. Mettre toute la responsabilité sur la personne est réducteur et ne tient pas compte d’éléments importants comme les facteurs environnementaux.
2. La génétique contribue au surplus de poids
Selon une étude effectuée au Québec, la prévalence de l’obésité peut être expliquée de 10 à 50% par l’hérédité. Ainsi, bien que l’environnement ait un impact sur la prise de poids, les gènes vont déterminer si la personne aura ou non un gain de poids important. Il est injuste de blâmer quelqu'un pour sa prédisposition génétique à prendre du poids.
3. Une prise de poids ne s’explique pas seulement par l’alimentation
Plusieurs facteurs peuvent expliquer une prise de poids dans la vie d’une personne. Un arrêt tabagique, une prise de médicaments, une diminution de l’activité physique à la suite d’une blessure, un changement d’emploi ou un manque de sommeil sont toutes des causes possibles d’une prise de poids sans changement des habitudes alimentaires. Il est important de considérer tous ces facteurs avant de porter un jugement sur quelqu'un.
4. Le poids n’est pas le reflet des habitudes de vie de la personne
Il est courant de penser que les personnes en surpoids ont de mauvaises habitudes de vie. Cependant, les dernières données canadiennes sur l’activité physique montrent que seulement 15% des Canadiens rencontrent les recommandations en matière d’activité physique. De plus, les personnes en surplus de poids ou obèses, particulièrement les femmes, ne font pas moins d’activité physique que les personnes de poids normal. Les apparences peuvent être trompeuses, et il est important de ne pas généraliser les habitudes de vie d'une personne en se basant uniquement sur son poids.
5. Le poids ne dit absolument rien sur la personne devant vous!
Le poids ne définit pas la valeur d'une personne. Évidemment, le poids ne dit absolument rien sur la personnalité et les qualités des gens qu’on côtoie. En jugeant une personne en surplus de poids, on s’empêche de connaître des personnes intéressantes et enrichissantes.
Il est primordial de remettre en question nos jugements et préjugés envers les personnes en surplus de poids. Les raisons énumérées dans cet article démontrent que le poids ne devrait jamais être utilisé comme critère pour évaluer la valeur ou les qualités d'un individu. L'obésité est un phénomène complexe, influencé par des facteurs génétiques, environnementaux et comportementaux. Il est essentiel de favoriser l'empathie, la compréhension et le respect envers tous, indépendamment de leur apparence physique.
En brisant les stéréotypes et en adoptant une approche plus inclusive, nous pouvons créer une société plus bienveillante et égalitaire. N'oublions pas que derrière chaque personne en surplus de poids, il y a une histoire unique, des passions, des talents et des expériences qui méritent d'être reconnus et valorisés.
En conclusion, rejetons les préjugés et abordons les individus avec ouverture d'esprit et bienveillance. Apprenons à connaître les personnes pour ce qu'elles sont réellement, au-delà de leur poids, et construisons une société qui célèbre la diversité et le respect mutuel.
1. Statistique Canada, 2016 et 2017. Enquête canadienne sur les mesures de la santé. Ottawa
2. Pérusse et coll., Médecine/Sciences, 14:914-924, 1998.
3. Colley et coll., Helth Red,;22:7-14, 2011.
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